lundi 19 avril 2010

chômage

Ce qu'il y a de clair avec ma situation c'est que, quelle que soit l'opinion que je puisse avoir de moi, je suis perçu comme un zéro ou un zozo. Elle est là la plaie du chômage, surtout de longue durée...la dévalorisation inexorable.

Je ne vaux rien. J'accumule les réponses négatives, deux ou trois malheureux entretiens en un an qui n'ont abouti qu'à d'autres réponses négatives. Aucune perspective: trop vieux, trop gros, trop cher, trop inadaptable, trop incompétent.
Je ne suis déjà qu'un fantôme en sursis.

Et l'issue est certaine. Je ne suis pas démoralisé, je suis dévalorisé. Je ne vaux rien et ce rien va me tuer. Je vais me tuer, ce ne sera rien. Quelle différence entre n'être rien, ne valoir rien et n'être plus rien? Aucune. Rien. Zéro.

Ca se passera dans dix minutes, trois semaines ou deux ans mais rien ne m'arrêtera, ni la difficulté technique, ni la souffrance, ni la douleur, ni mes proches, ni ma famille, ni la peur, ni la tristesse.

Rien.
C'est comme ça, je le sais maintenant.
D'ailleurs ni le mot ni la chose ne me font peur, ils s'imposent progressivement comme une évidence: la mort étant certaine, il faut cesser de s'agiter en vain. C'est ce que je ressens: je n'existe pas, inutile de continuer à faire semblant.

5 commentaires:

arthur a dit…

oh hé...Arrête les conneries, là!!!c'est un mauvais moment, et ca va revenir, la niaque, et l'envie de tous les bouffer!!!!ne te laisse pas aller...au moins, pour moi, que tu ne connais pas, et même si je me fais plus rare, tu es important!!!alors, haut les coeurs!!!!

Christophe a dit…

OH ! C'est quoi ces idées noires là. On se reprend. On souffle un grand coup, on profite du beau temps pour recharger le batteries. Et on se boit un verre un midi et je te remonte le moral.

Vieux C... a dit…

Vous êtes gentils tous les deux.
Je suis comme un avion dont tous les moteurs sont arrêtés alors qu'il est à 10000 mètres d'altitude. La question n'est pas de savoir s'il va décrocher, mais quand...
Je n'ai pas le blues, je n'ai pas le cafard, je fais à peu près correctement ce que j'ai à faire pour sortir de la situation dans laquelle je me suis mis volontairement (ce que je ne regrette pas).
Tout va bien donc sauf que...
...je suis cassé, détruit, ruiné, profondément, et de l'intérieur.
Je suis presque sûr que c'est irrémédiable.

arthur a dit…

plus de nouvelles depuis un moment...ca va???

Vieux C... a dit…

merci de poser la question.
RAS